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Beaucoup ignorent que la Bretagne n’est pas uniquement le pays des légumes et de la charcuterie, mais qu’elle a un véritable passé viticole ! La vigne est apparue avec l’arrivée des romains au IIIème siècle, puis s’est largement développée avec le christianisme au Vème siècle (on a besoin de beaucoup de vin pour les messes !). Toutefois, avec le rafraichissement du climat, le développement du commerce avec les régions voisines puis la décision de Colbert de remplacer les vignes malades par des pommerais au XVIIème siècle, les vignes ont presque totalement disparu de Bretagne.
La Bretagne peut-elle devenir une terre de grands vins ?
La Bretagne produira-t-elle un jour des vins de grande qualité ? Du point de vue du climat (en voie de réchauffement) et des sols, rien ne l’empêche, répondent des scientifiques de Rennes 2 et d’Angers qui ont placé la région sous leur loupe. Aujourd’hui, nous allons (pour une fois) pouvoir remercier le réchauffement climatique. On prévoit que d’ici 50 à 100 ans une hausse des températures rendra le climat breton semblable à celui du Bordelais, ce qui permettra à la Bretagne de renouer avec son passé viticole. Gastronomie, musique, langue… L’identité bretonne s’est forgée grâce à de multiples symboles. Mais il en est un qui échappe encore à la règle : le vin. À tel point qu’imaginer produire, en Bretagne, un nectar de qualité faisait rire jaune il y a quelques années. Pourtant, l’inquiétant réchauffement climatique et une nouvelle réglementation européenne plus ouverte laissent entrevoir la Bretagne comme un nouvel eldorado viticole. En effet, l’appellation "produit en Bretagne" et le Gwenn ha Du (drapeau breton) font beaucoup vendre...
Premiers à y croire, les scientifiques. Plusieurs d’entre eux se penchent aujourd’hui sur le berceau encore branlant de la viticulture bretonne pour l’aider à grandir. Dans le lot, des géographes-climatologues et étudiants de l’Université de Rennes 2, épaulés par des spécialistes de l’École supérieure d’agricultures (ESA) d’Angers. Ils ont équipé une poignée de parcelles avec des stations météo, à la demande de particuliers, d’associations, de collectivités locales, d’agriculteurs en voie de diversification
La Bretagne produira-t-elle un jour des grands crus ? Des précurseurs ont déjà quelques vendanges encourageantes au compteur. D’autres, qui viennent de s‘installer, devront attendre trois à quatre ans pour les premières récoltes. Seul, le climat ne peut suffire, le savoir-faire grandissant des hommes sera l’autre clé de la réussite. « La Bretagne est une terre de nomades, sans système d’appellation installé, avec un coût à l’hectare trois à quatre fois moins élevé que dans des régions viticoles. Chacun pourra y trouver un espace de liberté propice à l’innovation. Une liberté qui permet de partir de zéro et construire une nouvelle histoire », conclut Étienne Neethling. Les grandes maisons venues d’un sud de plus en plus sec, ne s’y trompent pas : elles recherchent, elles aussi, des parcelles afin d’y mener des expérimentations…